Yardam

Yardam 

D'Aurélie Wellenstein

Née en 1980, Aurélie Wellenstein a déjà publié une dizaine de romans avec une prédilection pour la fantasy. La lecture de Jack London a influencé ses romans, qui se nourissent du rapport homme-animal, y compris dans les instincts primaires des premiers. Le Roi des fauves (Scrineo, 2015 ; Pocket, 2017) a reçu le Prix des Hallienales. Le suivant, Les Loups chantants (Scrineo, 2016 ; Pocket, 2018), obtient quant à lui le Prix Elbakin. L’année suivante, l’auteure sera Coup de cœur des Imaginales. Depuis ont paru La Mort du temps (Scrineo, 2017 ; Pocket, 2019), Le Dieu-Oiseau (Scrineo, 2018 ; Pocket, 2020), Mers mortes (Scrineo, 2019 ; Pocket, 2021) qui a remporté le Prix Imaginales des bibliothécaires et le PLIB, et enfin Le Désert des couleurs (Scrineo, 2021). Yardam (Scrineo, 2020 ; Pocket, 2022) a reçu, quant à lui, le Prix de la 25e heure du Livre du Mans en 2021.

Quatrième de couverture :

À Yardam, la folie est sexuellement transmissible.

Dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, la population est mise en quarantaine, isolée du reste du monde.

Le virus n’a pas épargné Kazan. À l’image de la ville qui s’enfonce dans le chaos, il sombre lentement.

Pour s’en sortir, il serait prêt à toutes les extrémités, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venu s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède. Dans son désespoir, il va accomplir le pire…

Mon avis :

Aurélie Wellenstein a toujours été l'un de mes auteurs coup de coeur depuis que j'ai été transporté par Le Dieu Oiseau et Mers Mortes. Elle a quelque chose dans sa plume qui fait que je n'arrive pas à me détacher de la lecture. Et il y a toujours un message caché dans ses romans qui bouleverse le lecteur et amène vraiment à la réflexion. En tout cas, la couverture est vraiment au top !

Les choses vont au plus mal à Yardam, ville où de curieuses coquilles (humains sans réactions) font leur apparition. On parle alors d'épidémie. Mais la réalité est tout autre : Kazan sait très bien ce qui cause ça et il en est en partie responsable. La folie est sexuellement transmissible et il en est atteint. Elle se résulte à accueillir les âmes en soi jusqu'à l'explosion. Kazan vit alors avec beaucoup de voix dans sa tête. Alors que pour le moment il était assez libre, les choses vont être tout autre quand la ville sera mise en quarantaine et qu'il ne pourra plus en sortir. Mais il gagnera un relent d'espoir quand, au moment de vouloir s'évader, il croisera la route de Feliks et Nadja qui cherchent à s'enfermer dans la cité pour trouver un remède. Mais les choses ne se dérouleront pas forcément comme ils le prévoyaient... Entre chaos, révélations et désespoir, les choses vont dégénérer. 

La plume d'Aurélie Wellenstein est toujours aussi attractive. Impossible de se décider quand on veut s'arrêter de lire tellement nous sommes pris dans le récit. Kazan, même si l'on pourrait penser comme lui qu'il est un meurtrier en volant l'âme des autres, n'est pas forcément celui qu'il semble être. Il a un lourd passé et il n'a pas été soutenu dans sa jeunesse. Je l'ai trouvé touchant et j'ai vraiment été prise dans son histoire. Il a de l'énergie à revendre et n'hésite pas à mettre toutes ses compétences en pratique pour arriver à ses fins, quitte à trahir ses nouveaux amis.

Il faut bien avouer que l'arrivée de Feliks et Nadja va vraiment bouleverser sa vie. Il a enfin un espoir de guérir mais se confier sera pour lui fatal. Nadja va vraiment lui mener la vie dure. Elle a une vraie force de caractère et Feliks fera tout pour ne pas flancher. 

Un gros coup de coeur pour moi venant de cette autrice d'exception !

Louvina