Mademoiselle Elisabeth
De Virginie Bégaudeau
Née en 1989, Virginie Bégaudeau est passionnée des grandes fresques d’amour qui racontent l’Histoire. Elle édite son premier roman « Mademoiselle Elisabeth » à l’âge de quinze ans. Il est réédité en septembre 2019 pour la collection « Les Éternelles » et marque un tournant dans sa carrière. Deux autres volumes compléteront la collection courant 2020 : « Ama », un roman noir sur le fanatisme au coeur de la capitale en 1890 et « Laudanum » (Finaliste du Prix de l’Autre Edition 2016) qui plonge dans la psychiatrie au début du XXème siècle. Des textes où les héroïnes se battent pour survivre. Etre Fortes. Etre libres. Bercée entre le XIXème siècle et son Paris contemporain, Virginie explore les genres littéraires. du témoignage avec « Adieu, Blanche-Neige ! » (Finaliste du Prix du roman d’Entreprise 2014) au road-trip érotique avec « June » (La Musardine). Elle écrit aujourd’huipour le magazine littéraire Ernest et se considère comme une auteure hybride. Son nouveau projet « LeXuS », une dystopie érotique, sera publié par les éditions SAGA EGMONT en 2020 et traduit en plusieurs langues.
Quatrième de couverture :
Eté 1868.
L'illustre famille Calys tente d'étouffer un scandale. Elisabeth n'épousera pas ce riche industriel à qui elle est promise. A l'aube de ses quinze ans, elle lutte contre une mère despote et un père hors-la-loi. C'est alors que Jean-Jacques, capitaine écorché vif, bouleverse sa vie et devient le héros dont la jeune fille a tant besoin. Un idéal qui lui donne la force de fuir sa condition et d'échapper à son mariage arrangé. Il la protège, la fascine, lui apprend à être fière. Elle l'arrache à ses peurs et, ensemble, ils inventent leur liberté. Mais Elisabeth découvre que Jean-Jacques n'est pas celui qu'elle a imaginé et que leur rencontre n'est pas accidentelle. "Mademoiselle Elisabeth" c'est l'histoire d'une jeune femme affranchie et d'un amour fou. L'histoire d'un rêve presque éternel.
Mon avis :
Que dire... J'ai les émotions en vrac après ce livre. Et je dois avouer que c'est un méga coup de cœur. Je n'ai pas pu le lâcher, et malgré que la liseuse me double le nombre de pages (format plus petit donc oui), je l'ai lu assez vite tellement j'étais ancrée dedans.
Elisabeth est une fille de famille assez bourgeoise qui habite à Port d'Albret. Ses parents ont des projets pour elle, ainsi que pour ses sœurs, Hélène et Isabelle. Pour le moment, du haut de quinze ans, elle n'a pas trop à s'en inquiéter, vivant une parfaite amitié avec Lucas, son seul ami, fils d'un capitaine du port. Mais les bonnes choses ont une fin : Lucas décide de suivre son père en Amérique à Charleston. Déchirement total pour Elisabeth qui n'a d'autre choix que de le regarder partir. Elle ressent la solitude, le manque de sa présence. Les semaines passent et elle fait la connaissance de Jean-Jacques, l'oncle de Lucas. Elle trouve en lui la présence qui lui manquait, le héros dont elle a besoin pour avancer. Elle s'y accroche, trouve en lui l'idéal pour échapper au mariage arrangé par sa mère despote avec Alexandre. Elle est loin d'avoir une vie simple, tellement chamboulée par tout ce qui va se passer. Connaîtra-t-elle seulement le bonheur ? Trouvera-t-elle sa liberté ? Ça je vous laisse le découvrir par vous-même.
Le chamboulement a naquit en moi durant tout le long du livre. Elisabeth est attachante, on la découvre peinée, parfois pleurnicharde mais tout le monde n'est pas un roc. Elle va passer par beaucoup d'émotions différentes, tout en passant par le déni, l'espoir, le désespoir, mais la plus grosse émotion sera la tristesse. Elle connaîtra la joie, la colère. Lucas, bien que peu présent durant le livre, sera aussi attachant, on comprend aussi son besoin d'aller avec son père, même si on le comprend bien tard. Elisabeth est bien seule, malgré l'affection que Marie, sa servante, et John, un médecin du village, lui porte. Jean-Jacques... Déjà j'avoue que je n'aurais pas choisi un prénom pareil, mais malgré tout, je me suis laissée porter, transporter par sa présence, par son passé que l'on découvre au fur et à mesure du récit.
Il faut dire qu'habituellement je n'aime pas la romance à l'état pur. Ici c'est une romance historique, mais une romance tellement bien travaillée que j'ai tout ressentit. Quand je lis un livre, je me plonge corps et âme dedans, c'est mon échappatoire. Je me suis donc plongée avec Elisabeth dans cette solitude, cette envie de liberté dont elle a tant besoin mais dont sa mère veut lui refuser. Son père, qui est absent, aide comme il le peut mais en vain. Elle ne trouvera son échappatoire qu'auprès de Jean-Jacques. Sa mère, Anne, d'ailleurs je ne la supporte pas, c'est un calvaire d'avoir une mère pareille, mais c'était les traditions à l'époque. Tout comme Isabelle, froide et tellement énervante.
Les émotions sont passées, je suis passée par toutes celles ressentie, le regret, la solitude, la tristesse, la joie, la colère. Mais s'il y a bien une chose qu'il faut retenir sur ce roman, c'est qu'il faut persévérer pour gagner sa liberté, qu'il faut rester libre, quoi que cela en coûte, et aussi que l'amour vaincra toujours. Je ne remercie jamais Virginie Bégaudeau de m'avoir proposé son roman sur Simplement.pro, mais j'avoue que la prochaine fois il faudra me dire de prévoir la boîte à mouchoirs, c'est tellement triste que j'ai pleuré plusieurs fois, surtout à la fin. Alors merci à cette autrice qui a fait un roman qui m'a chaviré.
Louvina
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